GOULEYANT

En œnologie, le terme « gouleyant » est utilisé pour décrire un vin désaltérant, souple, agréable et coulant. Une boisson gouleyante se caractérise ainsi par une fraîcheur particulièrement acidulée la rendant très friande.

Le mot “gouleyant” vient de l’ancien français « goule » qui a pour synonyme gosier, gueule ou bouche. Il désigne un vin fruité, frais, léger au palais et tendre. Ce terme est d’abord régional, puis emprunté à l’Ouest de la France et au franco-provençal. Ensuite, il a été accueilli dans la langue française officielle au XXe siècle.

À l’instar d’un cidre gouleyant, un vin gouleyant se boit aisément. Ce qualificatif est généralement associé aux vins jeunes ou aux vins primeurs, dont le plus connu est le beaujolais nouveau.

Afin d’obtenir des vins légers, peu tanniques, fruités et faciles à boire, les producteurs du beaujolais nouveau utilisent une technique spécifique appelée macération carbonique. Ce procédé consiste à mettre les fruits non éraflés ni foulés dans une cuve saturée de dioxyde de carbone. Il permet ainsi d’exploiter l'auto fermentation du raisin, ce qui se traduit par la production d’éthanols à partir des sucres. Cette condition entraîne également la dégradation de l’acide malique, provoquant une baisse de l’acidité de la boisson.

La mise en bouteille du breuvage a lieu après seulement 1,5 à 2 mois de la vendange. Contrairement aux vins de garde, ceux primeurs n’ont pas besoin d’être conservés pour révéler leurs arômes et leur goût unique. Le principal intérêt de cette technique de vinification réside sur le plan aromatique. Elle permet d’obtenir des boissons aux saveurs caractéristiques de bananes, de cerises et de framboises. Elle est utilisée majoritairement pour l’élaboration du vin rouge. Cependant, certains vignerons l’appliquent également au cépage blanc.

Les vins gouleyants sont accessibles à des consommateurs pas spécialement connaisseurs en matière de dégustation des boissons issues de grands crus.