MILDIOU VIGNE

Le mildiou est une maladie cryptogamique qui se développe sur les parties vertes de la vigne. Il est provoqué par un champignon de la classe des oomycètes appelé plasmopara viticola. Il entraîne de gros dégâts aussi bien sur les ceps que sur la quantité de récoltes et la qualité du vin.

Originaire d’Amérique du Nord, le mildiou est introduit en France en 1878. Ce champignon se conserve l’hiver, principalement sous forme d’oospores (œufs d’hiver), sur les feuilles tombées au sol. Grâce à leur résistance, les œufs arrivent à maturité entre octobre et janvier, selon l’importance des pluies. Ils germent alors dans l’eau à partir d’une température moyenne de 11 °C et émettent des zoospores mobiles.

Lors des épisodes pluvieux, les zoospores sont projetées vers les tissus végétaux les plus bas de la plante. Lorsqu’elles atteignent les stomates, elles germent. Le mycélium commence alors à parasiter l’intérieur des feuilles. C’est la contamination primaire. L’apparition des taches translucides sur les feuilles constitue le premier indicateur d’une possible épidémie. Ensuite, un duvet blanc se forme sur la face inférieure de ces taches.

Après l’infection primaire, le mycélium produit des organes spécifiques et libère de nouvelles zoospores. Avec le vent et l’humidité, ces dernières se dispersent vers les autres feuilles, les inflorescences, les grappes et les tiges. C’est la contamination secondaire.

Infectant les organes herbacés des vignes, le mildiou peut entraîner d’importantes pertes de récoltes. Il peut également occasionner l’affaiblissement des ceps et la dégradation de la qualité des vins.

Pour prévenir cette maladie, Alexis Millardet (botaniste français spécialiste de la vigne) a mis au point la bouillie bordelaise. Il s’agit d’un mélange de sulfates de cuivre et de chaux. Étant un fongicide de contact, cette poudre est à appliquer sur les feuilles. Il en faut au moins trois traitements, lorsque les pousses atteignent 10 à 15 cm, aussitôt après la floraison et au commencement de la véraison.

Il convient également de réduire les conditions favorables à la formation et au développement de foyers primaires sur la parcelle. Pour ce faire, il faut supprimer les zones humides et éliminer les feuilles basses (épamprage).