GREFFE VIGNE
Pratiquée sur près de 95 % de vins, la greffe a pour but de multiplier de manière artificielle la vigne. En viticulture, elle désigne une opération d’assemblage du greffon (bouton, rameau ou bourgeon) sur le porte-greffe (système racinaire).
La cause du greffage de la vigne dans le monde entier est le phylloxéra, un insecte apparenté aux pucerons et au ravageur de millions d’hectares de vignobles. Originaire de l’est de l’Amérique, il fut introduit accidentellement en France et signalé pour la première fois en 1863. À savoir que la crise du phylloxéra a détruit en quelques années une très grande partie du vignoble français, faisant baisser momentanément la production de vin. Le puceron a également provoqué la disparition de nombreux cépages ancestraux dans plusieurs pays.
Et pour cause, l’infestation d’un cépage de vigne par le parasite entraîne la formation de tubérosités. En effet, l’insecte dévastateur pique la racine du Vitis vinifera (particulièrement sensible) et provoque la mort du pied. Parmi toutes les mesures prises (remèdes, traitements, produits chimiques, etc.) pour l’endiguer, seule la technique du greffage a été la plus efficace. Entre autres, il s’agit de greffer les parties aériennes de vignes européennes sur des racines américaines, résistantes aux piqûres du phylloxéra.
Par ailleurs, la pratique du greffage s’avère indispensable quant à la plantation de la vigne afin d’avoir des plants résistants aux pucerons, qui s’adapteront facilement au sol. En revanche, cette opération délicate demande beaucoup de technicité, et requiert un travail d’entretien ainsi qu’un suivi des greffes extrêmement scrupuleux. Concrètement, la réussite d’un greffage dépend d’un grand nombre de paramètres à prendre en compte.
Notez que le sécateur, la scie et le greffoir font partie des principaux outillages de l’opération technique. De surcroît, la qualité des lames va permettre de travailler avec précision et d’inciser de façon nette les rameaux, troncs et branches.